2006, la troisième année la plus chaude en moyenne, depuis 1943
Ciel bleu, soleil de plomb. Une image prise en septembre 2006, le premier mois de l'automne le plus chaud enregistré à Mâcon depuis 1947
Cet automne le confirme nettement : 2006 est une des plus chaudes années en moyenne de températures, enregistrées au centre départemental de Méteo-France Mâcon depuis 1943.
L'automne 2006 restera gravé longtemps dans les tablettes des climatologues de la région.
Claude Chambaud, climatologue à la station départementale Météo-France de Charnay-lès-Mâcon, met en avant les huit records de températures moyennes quotidiennes battus pendant cette période de septembre, octobre et novembre. « L'automne 2006 a battu tous les recors de chaleur à la station de Mâcon depuis 1943 ». la température générale moyenne a atteint les 14,2 degrés (précédent record, 13,3° en 1947 et 1949), la température minimale (10,4°) est la plus forte depuis 1947 et 2004 (9°) quant aux 19,3° de la température maximale moyenne, c'est aussi un record depuis les 19 degrés de 1947.
Le nombre de jours de chaleur a été de 17 alors que la moyenne saisonnière est de 8 jours seulement et le temps d'ensoleillement s'est élevé à plus de 420 heures alors que la moyenne est d'un peu plus de 385 heures.
Une impressionnante série de chiffres qui, dans cette étrange année 2006 n'est pas si surprenante.
L'année qui ne va pas tarder à se terminer est en effet la plus chaude enregistrée par la station de Mâcon. La 3e plus chaude, pour être exact, derrière l'imbattable (normalement !) 2003 et l'année 1943.
La faute à la pollution ? à l'effet de serre ? Aux États-Unis à la Chine ou à l'Inde ?
« Difficile de dire à quoi tout cela est dû assure Roland Plantier, le chef de centre. Il est possible que ce soit tout simplement un processus naturel, une période un peu plus chaude. »
Sur le mur, un diagramme très clair matérialise l'évolution des températures : les dix dernières années affichent une belle couleur bleue, signe d'une évolution en hausse. Il fait en moyenne, et de plus en plus régulièrement, davantage chaud.
Côté pluviométrie, l'analyse est plus mitigée. Certes 2006 va très certainement se terminer en déficit. Il manquera 10 % pour arriver au compte juste. Le grand manque des six premiers mois a été, heureusement, partiellement comblé. en août. Un mois quelque peu pénible à vivre pour les vacanciers, mais béni des dieux pour les climatologues.
Plus de chaleur, moins de pluie. mais où va-t-on ?
« On ne peut pas vraiment dire qu'il tombe moins d'eau, relativise le climatologue, Claude Chambaud. Si on regarde le graphique depuis 60 ans, on se rend bien compte que l'évolution de la pluviométrie est à peu près normale. En fait, globalement, il pleut les mêmes quantités d'eau mais notre consommation, elle, a considérablement augmenté. »
Reste tout de même que cet automne n'a pas été très généreux en eau tombée du ciel avec 176 mm pour une moyenne de 236,4 mm. Et les 15 derniers jours du mois vont avoir un peu de peine à faire remonter la moyenne.
Sources:http://www.lejsl.com/actu/setl/20061222.JSA0511.html
Sam 23 Déc - 9:09
